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Photo du rédacteurValérie DEBIEUX

L'air de ton nom et autres poèmes (1986-2011), Jean-Dominique Humbert

Dernière mise à jour : 3 juin

« L’Air de ton nom et autres poèmes », un recueil qui invite au ressourcement. Jean-Dominique Humbert saisit les mots. Délicatement, comme l’aile d’un papillon. Avec légèreté. Avec respect. Avec amour. L’image, peu à peu, se révèle. Les idées se colorisent. Le tableau prend forme. L’espace se remplit. Imperceptiblement. Dans toutes ses dimensions. Impression de plénitude. Jean-Dominique Humbert cisèle les mots, à l’image d’un artisan.

Selon Jean Roudaut, sa poésie est « celle du mieux perçu » et comporte « ce sens de la lenteur énergique et discrète ». Parcourir ce recueil, c’est aussi prendre la liberté de savourer un voyage teinté de subtilité et parfumé de volutes sensuelles. Une âme semble se promener au milieu de ses poèmes. Discrètement. En filigrane. Et pourtant omniprésente. Celle de feu son père ? Un indice peut-être… Ce père qui aimait lire dans le « pavillon Flaubert » de son chalet, lieu également où le fils, poète, aime se recueillir.

Bernard Campiche met en lumière de magnifiques poèmes tels « L’Étendue », « L’Exilée », « Les Éphémères », « Vernicourt », « L’Été dernier », « L’Air de sa venue », « Traversées », « La Nuit l’été », « Comme tu vas cet autre été », « Où se dirait la demeure », « Au passage du pré ».

Sur un banc, au bord du lac, ici ou ailleurs, cette poésie nous enchante à toute heure du jour ou « entre le ciel et la nuit »…



Valérie DEBIEUX (2011)

 

(CamPoche, octobre 2011, 200 pages)

 

Aux Fontaines

Quand elle vient joyeuse

la voix qu’elle donne au vent

emporte le chant du jour

dans l’air des fontaines

le ciel est dans sa main

l’haleine du matin

Qui vient aux fontaines

va son chemin au gré du vent

Où chante une voix d’argile

Le ciel est à portée de main

 

Sur le chemin, l’arbre

Sur le chemin l’arbre monte

on dirait qu’il va son chemin

Il porte en lui le temps

le silence des champs

Ce qu’on croyait perdu

nous revient en secret :

l’écorce, la peau du jour

l’ombre, le regard

et la main que l’on prend

Qui laisse venir le ciel

est une part ailée

que l’on emporte les soirs d’été

 

Lente, lointaine

Quand elle vient lente et lointaine

c’est le pré sous la pluie

Le premier pas du jour

qu’on croyait disparu

La marche du ciel

dans le long nuage,

l’eau, l’herbe, et la terre qu’on espère

si ce n’est la promesse du pommier

où grimpe la fleur de mai

19 vues2 commentaires

2 Comments


Raymond Delley
Raymond Delley
May 30

Belle idée de reparler de ce recueil de notre ami Jean-Do ! Il faudrait également évoquer "Si tu venais", un petit bijou de nostalgie poétique !

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Valérie  DEBIEUX
Valérie DEBIEUX
May 31
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Merci de votre commentaire. Je vais suivre votre suggestion. Excellente journée à vous.

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